Marie BOYER-AUBERT

Faites attention, son grand sourire risque de transpercer vos écouteurs et de foncer tout droit jusqu’à votre cœur. Quant aux vêtements qu’elle crée, si vous les essayez un jour, vous ne les quitterez plus jamais. Avec un gros ventre bien rond, ou pas. Et je parle en connaissance de cause puisque j’y suis moi-même devenue addict. Je veux bien sûr parler de Marie Boyer-Aubert, la fondatrice de JoliBump, marque de mode durable pour femme qui propose des vêtements à porter avant, pendant, mais aussi après la grossesse.

 

Chez ENVOL, on aime les femmes en mouvement, et je crois du coup que j’ai frappé à la bonne porte en écrivant à Marie. Après avoir fait une école de commerce, puis Sciences Po, un passage dans le conseil, avoir jonglé avec une introduction en bourse et une levée de fonds, et après trois années dans l’entreprise familiale, Marie a finalement décidé de créer sa propre marque. Issue d’une famille d’entrepreneurs chevronnés et alors enceinte de son premier enfant, elle ne trouve pas de vêtements dans lesquels elle se sente bien. Partie donc de son propre besoin, forte d’une enfance marquée par un papa qui l’aura poussée dans la vie en faisant une normalité du fait que les filles peuvent autant que les garçons, et n’écoutant que son intuition et son courage, Marie se lance dans un secteur totalement nouveau pour elle en créant JoliBump, avec pour mission de combler l’immense vide qu’elle y perçoit. Affichant clairement ses ambitions féministes pour sa marque, Marie s’intègre dans une démarche globale en accompagnant les femmes dans l’aventure de leur maternité et en contribuant à libérer la parole sur des sujets fondamentaux, notamment au travers de Nouveau Chapitre, le podcast de JoliBump.

 

Celle que l’on surnomme « la féministe » depuis son adolescence et qui a su faire de la femme le cœur et la puissance de sa marque. Celle qui a choisi de déjouer les pièges du plafond de verre dès qu’elle en a deviné les contours et qui s’est réinventée pour « tout avoir », comme on dit. Celle qui a su changer de regard entre ses deux grossesses, et à qui au final, la maternité a donné des ailes. Marie, l’authentique, l’entrepreneuse en quête de sens et de liberté, la plus souriante des taille mannequin, a accepté de se livrer à mon micro ; et tant mieux, parce que j’avais mille questions à lui poser.

 

Ensemble, on a parlé de la perception que l’on avait du vêtement aujourd’hui dans notre société et de ce qu’il raconte de nous, de notre rapport au corps et des injonctions qui pèsent sur celui des femmes, qu’elles soient enceintes ou non. On a aussi parlé de la libération de la parole autour du sujet de la maternité, de charge mentale, d’équité, de Colette et de Simone de Beauvoir. Et comme je suis allée voir Marie avec les prototypes des futurs sacs ENVOL, vous aurez même quelques indices à ce sujet à la fin de notre conversation. Mais je ne vous en dis pas plus...