Il est des femmes sur Instagram qui font bouger les choses. Avancer le monde. Sans spectacle. Sans artifices. Rien qu’en étant elles-mêmes. En incarnant en photos ou en mots, le vent de liberté, de force, de simplicité, de révolte parfois, dont nous avons toutes besoin. Anaïs est de celles-ci. Passionnée de voyages, de food et de rencontres humaines, fondatrice du blog lifestyle Parisianavores, du guide des bouis-bouis à Paris et du site des Escampettes, elle partage depuis plus de 10 ans maintenant ses bons plans, coups de cœur et autres road trips, principalement avec ses enfants.
 
Mais ce n’est pas pour tout ça que je lui ai proposé de passer derrière le micro d’ENVOL ; c’est parce qu’elle est une fervente défenseuse de l’égalité homme-femme. Parce qu’elle pense qu’être l’égale de son mec est l’une des clés indispensables aux femmes pour déployer leurs ailes. Et parce qu’elle n’a jamais rien lâché là-dessus. Elle persiste et signe à dire qu’une « autre réalité est possible dans les couples hétérosexuels. Qu’une bataille est à mener. Mais qu’elle en vaut la peine, pour toutes et tous. »
 
Lorsque l’on est une femme, et certainement encore plus lorsque l’on devient mère, il est de nombreuses choses qui peuvent être une entrave à prendre le pouvoir de notre vie : la charge mentale du foyer, les rythmes des enfants en bas âge, les horaires et les contraintes d’une vie pro qui prend de la place. Mais ce que j’adore chez Anaïs, c’est sa capacité à balayer tout ça d’un revers de la main, ou plutôt à transformer les contraintes en opportunités ; c’est sa vision de la société, si juste et parfois si désarmante qu’elle nous pousse à nous challenger pour devenir une meilleure version de nous-même.
 
Celle qui à vingt ans, cherchait le sens de sa vie, le sens de ce monde, en écoutant « écorchée » de Diam’s, et qui, comme elle, était « jalouse maladive de ceux qui vivent l’esprit vide ». Celle qui, en se rendant compte que ce sens n’existait peut-être pas, a décidé d’en inventer un : le sien. D’assumer ses choix et de retrouver son âme d’enfant pour mener sa vie comme elle l’entend. Celle qui a fait trois bébés en quatre ans, qui se réveille encore aujourd’hui, souvent étonnée, en se demandant s’ils sont bien à elle ; et qui, avant de les avoir, pensait que les parents étaient toujours des gens responsables, mais qui nous avoue aujourd’hui « avoir compris qu’il fallait surtout être assez inconscients pour se coller volontairement perpète. » Celle qui aime sortir des sentiers battus et capter l’extraordinaire dans l’ordinaire. Anaïs, l’authentique, la voyageuse, l’indignée, la kiffeuse décomplexée, a accepté sans aucune hésitation de se livrer à mon micro.
 
Ensemble, on a parlé des inégalités au sein du couple parental, de charge mentale, du concept de la mère sacrificielle qui a encore le vent en poupe aujourd’hui, sous l’appellation de « Wonder Mum ». On a aussi parlé du papa comme figure d’attachement principale, des princesses qui attendent que leur prince charmant vienne les délivrer, de voyages immobiles, d’émerveillement, et de Dora l’exploratrice. 
 
Allez c’est parti ! Avec Anaïs aujourd’hui, on souffle dans vos ailes. 
Alors écoutez bien attentivement. Déployez-les. Et envolez-vous.